Petit topo sur le bâillement...

Petit topo sur le bâillement.. qui fait partie intégrante des séances de sophro...

« Tout le monde baille ou presque…, même les chats, les chiens et les éléphants !

Bâiller ne consiste pas simplement à ouvrir la bouche, le bâillement étire les muscles de la face et du cou, les muscles respiratoires, le diaphragme et les muscles intercostaux. Son déclenchement est involontaire et peut être qualifié de réflexe. Le bâillement est un signal corporel et respiratoire, très contagieux, générant détente et oxygénation…

On observe qu’il produit des effets physiologiques et comportementaux :

- Un effet de stimulation directe de l’éveil par amélioration de l’oxygénation, - Un rôle dans la régulation de la température du corps et du cerveau, - Une fonction indéniable de synchronisation des comportements sociaux et une influence sur le rythme de sommeil des autres membres du groupe.

Un psychologue américain, Andrew Gallup, a publié les résultats suivants : le fait de bâiller contribue à la thermorégulation du cerveau. Ce chercheur a observé que, quand il fait chaud, nous bâillons plus souvent. Inversement, quand il fait trop froid ou trop chaud, au-dessus de 37°C, le nombre de bâillement diminue. En revanche, quand l’air est tempéré à 20 °C, les bâillements augmentent permettant à l’air inhalé plus frais de remplir le rôle de ventilateur.

Par induction contagieuse, les primates supérieurs, gorilles et humains, synchronisent leur endormissement, ce qui permettait de respecter le sommeil du groupe. Une simple visualisation, même en photo, d’un sujet en train de bailler suffit à provoquer un bâillement. Cette particularité connue depuis longtemps, mais qui ne s’observe pas chez les autres espèces, est probablement un héritage de l’époque où l’humain vivait en groupe hiérarchisé et où dormir en sécurité n’était pas chose aussi facile que de nos jours. »

Tiré du livre "Bien dormir sans médicaments" de Clémence Peix Lavallée